La Bugatti Chiron Sport, un avion de chasse sans ailes facturé 2,88 millions d’euros !

La nouvelle Bugatti Chiron Sport, éditée à seulement 20 exemplaires, n’a pas de véritable rivale automobile en raison de ses données de performance et de sa vitesse de pointe exceptionnelle qui dépasse les 400 km/h ! L’hypersportive vient de s’opposer à un Dassault Rafale de la Marine Nationale : 1500 ch contre 8 550 newtons de poussée (5 727 ch). Décoiffant !

Dans l’habitacle, le luxe règne en maître.

Bugatti et l’aviation sont étroitement liés depuis plus de 110 ans. De nombreux pilotes de la marque, tels qu’Albert Divo, Robert Benoist ou Bartolomeo Costantini, ont volé pour l’Armée de l’Air française au début du siècle dernier. Roland Garros possédait une Bugatti Type 18 pour être aussi rapide sur route que dans les airs. Le fondateur de l’entreprise, Ettore Bugatti, lui-même a conçu des moteurs d’avion vers 1915 et développé, à partir de 1937, un avion complet qui aurait battu des records de vitesse, projet stoppé à cause de la Seconde Guerre mondiale. Il était par conséquent logique que Bugatti produise une série limitée à 20 exemplaires de la Chiron Sport «Les Légendes du Ciel». L’édition reprend les caractéristiques des avions historiques, comme la teinte gris mat «Gris Serpent» et la peinture tricolore bleu-blanc-rouge. Les grilles de la calandre sont en aluminium découpé au laser et embouti, rappelant les avions volant en formation.

Châssis entièrement réglable hydrauliquement

L’intérieur est habillé de cuir de couleur «Gaucho», rappelant le cuir naturel utilisé dans les avions de l’époque. Les garnitures en aluminium contrastent avec l’ensemble et soulignent une incrustation portant le logo «Les Légendes du Ciel» sur les appuie-têtes. Les panneaux de porte sont décorés d’une scène de course esquissée à la main entre l’avion Nieuport 17 et une Bugatti Type 13, symbolisant les deux âmes honorées par l’édition.

Le moteur W16 de 8,0 litres développe 1 500 ch et 1 600 newtons-mètre de couple. Une transmission à double embrayage à sept vitesses transfère la puissance aux quatre pneus Michelin : 285/30 R20 ZR à l’avant et 355/25 R21 ZR à l’arrière. Les disques de frein d’un diamètre de 420 millimètres à l’avant et de 400 millimètres à l’arrière permettent de décélérer de manière stable à vitesses élevées. La construction légère est également une tradition chez Bugatti. De nombreux matériaux issus de la construction aéronautique, comme par exemple des aciers inoxydables à haute résistance sont utilisés pour les bras de suspension. Tous les composants structurels du milieu et de l’arrière ainsi que l’ensemble du revêtement extérieur sont en carbone pour une stabilité extrême avec un poids réduit. La Chiron est la toute première voiture à utiliser un châssis entièrement réglable hydrauliquement qui s’ajuste grâce à différents programmes de conduite. Dans le programme «Topspeed» par exemple, le véhicule s’abaisse de 3,5 cm à l’avant et de 3,1 cm à l’arrière. Pour permettre à la voiture de freiner de manière sûre et stable, à une vitesse maximale de 420 km/h, l’aile arrière se replie, passant d’une inclinaison de trois degrés à un angle de 49 degrés.

En matière de couple, la voiture passe de 50 à 150 km/h en 3,2 secondes, de 80 à 120 km/h en 1,8 secondes et de 100 à 200 km/h en 4,3 secondes. Afin de décélérer de manière stable à partir de vitesses élevées, cette version s’appuie sur des freins exceptionnels. De 400 km/h la voiture s’arrête après 491 mètres, à partir de 300 km/h il lui faut 247 mètres. Elle passe de 200 à 0 km/h sur 114 mètres, pour descendre de 100 à 0 km/h il ne lui faut que 31,4 mètres.
Les deux machines de haute technologie, Bugatti Chiron Sport «Les Légendes du Ciel » et Dassault Rafale Marine se confrontés sur la Base Aéronavale de Landivisiau. Au volant de la Chiron Sport, le pilote officiel de Bugatti Pierre-Henri Raphanel et aux commandes du Rafale Marine, le capitaine de frégate Etienne. Peu après le départ, la voiture est en tête. L’hypersportive accélère de 0 à 100 km/h en 2,4 secondes, pour atteindre 200 km/h en 6,1 secondes. Le passage à 300 km/h prend 13,1 secondes, les 400 km/h sont atteints en 32,6 secondes. Une vitesse à laquelle le pilote Etienne a déjà quitté le sol avec son aéronef. Il atteint 165 km/h après 150 mètres, 210 km/h après 250 mètres et décolle à environ 260 km/h au bout de 450 mètres. «Sur les premières centaines de mètres, j’étais en tête devant le Rafale, mais après quelques centaines de mètres, il était en l’air à environ 20 mètres au-dessus et à côté de moi. Une vision incroyable et superbe », confie Pierre-Henri Raphanel. Après environ 1,5 kilomètres et à plus de 350 km/h, le pilote de la Bugatti déclenche sa manœuvre de freinage par mesure de sécurité – le Rafale a déjà disparu dans le ciel.